Pr. Francis Boyle : les laboratoires US de guerre biologique à l'origine de l'épidémie d'Ebola
Auteur : IlFatto | Editeur : Walt | Samedi, 01 Nov. 2014 - 07h37
Vous
devez probablement être soûlé du virus Ebola à force (et c'est
compréhensible) mais cette interview vaut vraiment le coup d'être lu.
Elle confirme une fois encore que les américains sont mouillés jusqu'au
cou dans ce qui se passe actuellement. Comme ce genre d'article ne
passera jamais dans les médias de masse, (le professeur confirme
d'ailleurs ce point), n'hésitez pas à relayer l'info autour de vous
malgré tout car cela change de la langue de bois usuelle sur le sujet et
que le bonhomme connait son sujet.
Voici la retranscription en français de l'interview récente du
spécialiste en guerre biologique, Francis Boyle(*), auteur de plusieurs
ouvrages sur le sujet des armes biologiques américaines, dont celui paru
en français aux Éditions Demi Lune "Guerre biologique et terrorisme".
David Lindorff (du site ThisCantBeHappening) : Nous avons
l'honneur d'accueillir sur notre antenne le juriste (lawyer) Francis
Boyle, qui s'est distingué en portant plainte auprès d'un tribunal de
Malaysie contre George W. Bush et Dick Cheney pour Crime contre
l'humanité. Il va nous parler de l'épidémie d'Ebola en Afrique de
l'Ouest. Il a une opinion assez sinistre sur cette affaire. Francis,
vous êtes là ?
Francis Boyle : Merci beaucoup David de m'avoir
invité. Pour contextualiser cette conversation, je suis celui qui a
écrit le brouillon de la loi anti-terroriste contre les armes
biologiques (Biological weapons anti-terrorism act) en 1989. Les
États-Unis ont mis en place cette loi au titre de la Convention sur les
armes biologiques, qui a été votée à l'unanimité par les deux chambres
du Congrès US et mise en application par George W. Bush, et vous pouvez
lire tous les détails dans mon livre « Guerre biologique et
terrorisme », tout y est documenté...
DL D'accord. C'est évidemment un sujet que vous connaissez
très bien, et j'ai lu une interview de vous par une chaine grecque, qui
était assez surprenante, où vous dites que cette épidémie n'est pas ce
qu'on dit, avec cette histoire de chauves-souris qui sont venues par les
airs depuis le Zaïre, et qu'il s'agirait ici d'une variante de
l' « Ébola du Zaïre » ce qui est curieux, car le Zaïre est à plus de
3500 km de là. De quoi s'agit-il à votre avis ?:
FB : Oui. Entre nous, toute cette histoire ne tient
pas debout. Le gouvernement américain possède trois laboratoires BSL-4
(Bio Safety Lab niveau 4). Un en Guinée, un au Libéria, un en Sierra
Leone, au cœur de l'épidémie en Afrique de l'Ouest. Et ces laboratoires
BSL-4 font toutes sortes de recherches plus effrayantes les unes que les
autres sur les armes biologiques.
DL : Pourquoi sont-ils situés dans ces pays ?
FB : Parce que la Guinée n'a pas signé la Convention
sur les Armes biologiques, le Libéria non plus. La Sierra Leone l'a
signée, mais c'est une colonie britannique. J'avais d'ailleurs contesté
dès 1988 le programme du Pentagone de recherche sur la Defense
biologique (Biological Defense program) - et vous pouvez le lire dans
mon livre, et leur avais demandé pourquoi ils conduisaient
cette « double recherche », offensive et défensive, sur les armes
biologiques au Libéria - qui à l'époque était une dictature militaire
sous le joug du Capitaine Doe soutenu par la CIA - en contournant ainsi
la Convention sur les armes biologiques. J'ai tout ici, dans un document
du gouvernement US intitulé « Biological Defense program », et vous
trouverez tout ça dans mon livre : le Center for Desease Control
(CDC) menait des recherches dans le domaine biologique pour le
Pentagone, en Sierra Leone, déjà en 1988, et probablement même avant ça,
car il a fallu construire le laboratoire. De plus, la Columbia
University menait aussi des travaux dans le domaine des armes
biologiques (Bio warfare) pour le Pentagone, au Libéria, dès 1988. C'est
celui que j'avais contesté en parlant de contournement des termes de
la BWC (Bio-Weapons Convention, ou Convention sur les armes
biologiques). Voyez-vous David, tout ceci n'est qu'une vaste opération
de camouflage par le CDC. Ils sont plongés jusqu'au cou dans ces
horribles travaux de recherche sur les armes biologiques depuis au moins
1988.
DL : Vous avez parlé de « double recherche », pouvez-vous préciser ?
FB : Bien, voilà ce qui se passe : pour pouvoir
justifier ces travaux effrayants, si vous lisez les contrats, et j'ai pu
en lire un avant que tout ne soit classifié, vous y lisez : "Il
pourrait y avoir cette terrible forme de maladie émergente, et nous
devons développer un vaccin pour cela. Et donc, nous allons commencer à
travailler sur ce virus, il est possible que nous ayons à le modifier
génétiquement et..."
DL : - (l'interviewer a un rire nerveux)
FB : Non David, ne riez pas, j'ai lu ces documents...
DL : C'est un rire nerveux, c'est que je suis horrifié !
FB : ...au début des années 1980, sous
l'administration Reagan, au moment où j'ai pris connaissance de tout
ça, « et par conséquent, nous devons le modifier génétiquement, ou faire
une chose de ce genre, pour créer un vaccin et protéger tout le
monde. » C'est ce qui était écrit, et ils font ça pour tous les virus :
L'ébola, la fièvre hémorragique, etc... Si vous ne me croyez pas, lisez
l'édition du New York Times de vendredi dernier, où l'administration
Obama a essayé d'enterrer tout ça au beau milieu du brouhaha des autres
informations. Obama y dit : « Notre politique officielle est désormais
d'arrêter ce type de recherche ». Ce qui revient à admettre qu'ils en
faisaient.
DL : C'était vendredi dernier ?
FB : Oui, le New York Times de vendredi dernier.
Cela revenait donc à admettre qu'ils en faisaient ce genre de recherches
jusqu'à vendredi dernier au moins. Et si vous jetez un œil sur la liste
de ces recherches, le virus Evola n'y figure pas. Pourquoi ? Cela ne
signifie pas qu'ils ne faisaient pas de « double recherche » sur
l'Ebola. Toutes ces informations sont publiques. Si Ebola avait été sur
la liste vendredi, les gens auraient demandé : mais que faisiez-vous
avec ce virus Ebola ? Okay ? Cet article de vendredi dans le New York
Times, c'est un peu le « Smoking Gun » [la preuve irréfutable - NdT],
puisqu'Obama admet que les USA ont mené ce genre de recherches. Et en
consultant la documentation, j'ai pu remonter jusqu'à l'administration
Reagan, avec ces néoconservateurs qui sont arrivés au pouvoir et qui
voulaient des armes biologiques. Et vous pouvez aussi lire le document
du PNAC [Project for the New American Century, traduit en
français ici] en 2000, ces mêmes néoconservateurs de l'ère Reagan qui
écrivaient clairement vouloir développer des armes biologiques. Ils sont
revenus au pouvoir avec Bush Junior, et ils ont poursuivi dans cette
voie. Les néocons voulaient ces armes biologiques, et je pense que ça a
vraiment commencé sous Reagan et ça a continué depuis. La deuxième
administration Reagan l'a fait aussi, pas la première, mais 2e très
certainement, sous l'influence de ce Richard J. Danzig qui est
maintenant aux Conseils d'administration de ces sociétés "Big Pharma",
et qui a établi des accords (bundle) en violation du Foreign Exchange
(FX) and Governement Act.
DL : A-t-on la preuve que la souche du virus Ebola qui sévit en Afrique de l'Ouest a été génétiquement modifiée ?
FB : Laissez-moi vous dire ceci : toutes les
précédentes épidémies d'Ebola en Afrique avaient été circonscrites, avec
un taux de mortalité de 50%. Celle-ci n'est pas « contenue »et a un
taux de mortalité de 70%. Cela me fait dire que nous avons affaire à un
organisme génétiquement modifié, ou OGM. Nous savons que ce type de
travaux était conduit à Fort Detrick. Il y a aussi ce Docteur Kawaoka à
l'University du Wisconsin de Madison, il a admis sur sa page Web avoir
modifié génétiquement le virus Eola pour le rendre plus violent. Il a
aussi ressuscité le virus de la grippe espagnole, pour le Pentagone.
DL : Doux Jésus...
FB : Il a aussi fait des recherches très poussées
sur la grippe, y compris en modifiant génétiquement le virus H5N1, ce
virus de la grippe si dangereux qui a sévi lors de l'épidémie du SRAS
[SRAS -Syndrome respiratoire aigu sévère - NdT]. Et le tout était
financé par le Pentagone ou bien le National Institute of Health (NIH),
ou par le CDC. Ces travaux étaient si dangereux qu'il avait dû
transférer son laboratoire du Wisconsin vers le Winnipeg au Canada. Mais
peut-être que les Canadiens ont dit « allez-vous-en d'ici, on ne veut
pas de vous ici, c'est trop dangereux pour nous », je ne sais pas. Ce
que l'on sait, c'est que le laboratoire BSL-4 Kanema de l'Université de
Tulane était impliqué. Nous savons qu'ils font ce type de recherches sur
les armes biologiques depuis longtemps. [Le laboratoire US de] Fort
Detrick était impliqué aussi. Ils sont connus également depuis longtemps
pour conduire ce genre de recherches, y compris sur le virus Ebola. Les
trois laboratoires que j'ai cités ont tous été mis en place par
l'USAID, qui n'est rien d'autre qu'une organisation servant de
couverture pour la CIA. Je suis juste en train d'essayer de relier tous
ces points entre eux, sur la base des informations que j'ai pu récolter
sur ces armes biologiques, depuis si longtemps, depuis mes études à
l'université de droit à Harward, et je me suis intéressé
professionnellement à la question, puisque j'ai été appelé à défendre
le Council for Responsible Genetics au début des années 1980, dans leur
Comité sur les armes biologiques, etc...
DL : Êtes-vous en train de suggérer que cette épidémie a été
déclenchée délibérément, ou bien s'agit-il selon vous d'un accident, le
virus leur aurait échappé sans qu'ils le veuillent ?
FB : Vous savez David, si vous allez sur le site Web
du Ministère de la Santé de la Sierra Leone - c'est une information
publique - ils ont fermé le BSL-4 de Kanema cet été et ont affirmé que
c'était la source de l'épidémie Ebola, car Tulane et d'autres
laboratoires administraient des vaccins aux gens.
DL : Vous voulez dire, au personnel des laboratoires ?
FB : Non, aux gens, aux Africains de l'Ouest. Sur une large échelle.
DL : Mais alors il y a un vaccin ?
FB : Ils disent que c'est un vaccin, mais ce dont il
s'agit, c'est un virus Ebola vivant. Ils ont affaire à un virus Ebola
vivant pour ce soi-disant vaccin.
DL : (rire nerveux du journaliste)
FB : De plus, nous savons que le NIH, a travaillé
avec le CDC, depuis un certain temps pour combiner le virus vivant
d'Ebola avec celui du « rhume commun ».
DL : Mon Dieu. Mais pourquoi font-ils ça ? Comment justifient-ils cela ?
FB : Mais pour développer un vaccin, David.
DL : C'est comme ça qu'ils l'expliquent ?
FB : Eh oui, c'est tout ce qu'ils peuvent dire. Et
donc, si vous mettez ensemble le virus vivant d'Ebola avec celui du
rhume, vous obtenez quelque chose qui est aussi contagieux que le rhume
commun, mais pas autant que la grippe. Et ça pourrait bien être ce à
quoi nous avons affaire ici. Ce vaccin, ou appelez-le comme vous voulez,
avec l'Ebola vivant et le rhume commun, a été injecté à une vaste
population en Sierra Leone, et peut-être au Libéria, et c'est cela
l'origine de l'épidémie, mais ne me croyez pas sur parole et allez voir
le site Web du Ministère de la Santé de la Sierra Leone, et vous verrez
que c'est leur conclusion sur ce qui arrive aujourd'hui, et c'est pour
cela qu'ils ont ordonné la fermeture du laboratoire américain BSL-4 cet
été.
DL : Est-ce pour cela qu'ils sont contents que les Cubains soient venus, plutôt que de voir les Américains arriver ?
FB : Le problème c'est qu'aucun Américain ne veut y
aller, parce qu'ils savent que les USA sont derrière tout ça. Si vous
regardez ce qu'ils appellent le « projet d'aide », c'est le vide total.
C'est simplement une vaste mise en scène pour faire croire qu'ils font
quelque chose, alors qu'en réalité ils ne font pratiquement rien.
DL : Les USA n'ont d'ailleurs envoyé aucun médecin là-bas, seulement des soldats, n'est-ce pas ?
FB : Exact. Et la raison est claire. La semaine
dernière il y avait une réunion à Kanema, en Sierra Leone, avec des
représentants de toutes ces organisations gouvernementales
internationales, et la décision a été prise d'abandonner ces gens à leur
sort. Pas de traitement...
DL : Oui j'ai lu ça, il faut juste les laisser se soigner eux-mêmes.
FB : Ils les renvoient à la maison avec du simple
Tylénol (Doliprane). Ils sont désormais livrés à eux-mêmes, et ce à quoi
nous assistons est seulement une mise en scène pour faire croire que
les USA font quelque chose, alors qu'ils ne font rien. Les Cubains se
sont montrés très héroïques vu la situation. L'organisation Médecins
sans frontières est là aussi, et certaines ONG privées également. Mais
toutes les organisations gouvernementales sont absentes, en fait elles
n'ont jamais voulu s'en mêler, car elles ont réalisé que derrière
l'épidémie, il y avait la recherche US sur les armes biologiques, et
qu'il n'y avait pas grand-chose à faire, et que tout ce qui restait à
faire c'était de laisser tout cela se consumer tout seul.
DL : Ce que vous dites est vraiment convaincant et me suggère
deux choses. La première est la suivante : bien que le milieu de la
médecine inclut beaucoup de gens très motivés sur le plan de l'aide
humanitaire, pourquoi n'avons-nous eu aucun"whistle blower" (lanceur
d'alerte) sur ce sujet ? Cela semble si scandaleux et dégoutant que
quelqu'un aurait dû lancer l'alerte, non ?
FB : David, si vous regardez au cours de toutes ces
années, et ces informations sont du domaine public, il y a environ 27 ou
28 microbiologistes qui sont morts[1].
DL : Oui j'ai lu ça.
FB : 27 ou 28 microbiologistes morts. Je pense que
ces chercheurs ont menacé de sonner l'alarme sur ces programmes aussi
dangereux qu'illégaux de recherches américaines sur les armes
biologiques, et on les a tués. Et c'est pour cela que nous n'avons pas
de lanceurs d'alerte ici, parce qu'ils seraient tués eux aussi. Je crois
que c'est clair.
DL : Oui j'ai lu à ce sujet, la liste est impressionnante. Et
il y a des histoires bizarres de personnes qui arrêtent leur voiture
au-dessus d'un pont et qui sautent.
FB : Des histoires souvent ridicules. Et je crois
que tous ces microbiologistes, plutôt que de sonner l'alarme, ils sont
allés voir leur supérieur, au CDC ou ailleurs. Cette information a suivi
son chemin et on les a éliminés. C'est pour cela que nous n'avons pas
de whistle blowers. En fait nous en avions, mais ils sont tous morts,
avant qu'ils n'aient pu lancer l'alerte.
DL : Avez-vous publié vous-même sur ce sujet et sur les documents dont vous me parlez ? Ou bien comptez-vous le faire ?
FB : J'ai donné des interviews. Nous avons envoyé
des communiqués de presse, à l'Institute for Public Accuracy, et j'ai
donné aussi des interviews. J'ai travaillé sur d'autres sujets depuis le
début de cette crise, mais si vous allez sur Internet, vous verrez que
je suis un peu partout...
DL : Oui, j'ai vu ça. Mais pas dans les grands médias, évidemment.
FB : Évidemment, quelqu'un a donné l'ordre de ne pas
m'interviewer, et d'ailleurs, après les attaques à l'anthrax d'octobre
2001, j'ai été le premier à dire qu'il s'agissait d'anthrax militarisé
(weaponized anthrax) provenant d'un laboratoire gouvernemental
américain. Ce qui fut confirmé plus tard. Mais personne ne m'a
interrogé. Je crois que j'ai donné en tout et pour tout trois
interviews. Une à Fox News, à Boston, j'ai donné une conférence à
Harvard, et une interview à la BBC, et à une chaine de la Pacific à
Washington. Je parle de tout ça dans mon livre. Cela s'est passé dans
les tout premiers jours après les attaques, et après plus rien. Le grand
silence. Plus personne n'a parlé avec moi. Plus personne parmi les
grands médias. Ces communiqués de presse sont envoyés à plus de 8000
organes de presse tout autour du globe, tous l'ont vu. Tous savent qui
je suis. Mais il est clair qu'un ordre a été donné de ne pas avoir
affaire avec moi. Et donc, non, rien dans les grands médias.
DL : Et les médias grands publics dans d'autres pays ? En Russie, en Chine, ou ailleurs ?
FB : Très peu. En Grèce, j'ai donné une interview,
mais c'est la seule. Le gouvernement US a probablement dit à ces médias
de se tenir éloignés de Francis Boyle. Mais vous savez, je ne suis pas
payé pour les interviews, je ne suis pas en train de perdre de l'argent,
je fais ça pour informer le public, pour essayer de faire sortir la
vérité. Les seuls à m'interviewer ont été des médias alternatifs comme
le vôtre.
DL : Ce qui est étrange dans cette histoire d'armes
biologiques génétiquement modifiées, c'est qu'il est difficile de
prévoir là où elle va frapper. En supposant que ce que vous dites est
exact, comment peuvent-ils penser tenir ce virus éloigné des USA ?
FB : Vous savez, M. Duncan est ici, aux USA. Il est
le cas « zéro » [le premier en dehors des USA - NdT]. L'information est
déjà parue, selon laquelle le Département de la Défense et le NIH ont un
programme informatique qui simule tout ça, ils savent exactement ce qui
va se passer, en Afrique de l'Ouest, et maintenant en Espagne, à cause
de l'infirmière là-bas [apparemment guérie depuis - NdT], et ici aux USA
à cause de M. Duncan, puisque c'est le cas « zéro », et donc la liste
de ses contacts. Ils peuvent insérer tout cela dans l'ordinateur et voir
ce qui va se passer. Dans le New York Times hier, il y avait un
diagramme avec M. Duncan et tous ses contacts et leurs enfants, et
chacun d'entre eux est surveillé. Sauf pour les 4000 personnes sur le
bateau de croisière. Ce qui pose la question : pourquoi n'ont-ils pas
mis tous les gens du bateau en quarantaine ? Au Nigéria, où ils disent
avoir stoppé l'épidémie...
DL : J'allais vous poser la question...
FB : ...ils ont contacté tout le monde et les ont
mis sous surveillance. Mais pas les 4000 personnes sur le paquebot de
croisière, et ils ont tous été relâchés sur recommandation du CDC, qui a
d'ailleurs dit « il suffit d'une période de quarantaine de 21 jours »,
et donc tous les gens sur le paquebot ont été libérés. L'OMS
(Organisation mondiale de la santé) a critiqué cette décision et dit
qu'il faudrait une période de 42 jours de quarantaine. Et si vous
regardez les chiffres qui sont derrière les calculs de l'OMS et qui ont
abouti à cette période de 42 jours, c'est toujours avec un taux
d'efficacité de seulement 98% et un taux de mortalité de 50%, et non de
70%, ce dernier taux indiquant qu'il semble bien s'agir d'un virus
manipulé génétiquement et qui est bien plus dangereux que l'Ebola
d'origine. Je ne suis pas sûr, mais il me semble que par sécurité, il
faudrait parler de période de quarantaine de 50 jours, et d'ailleurs
tous ces chiffres du CDC ou de l'OMS sont simplement basés sur le
rapport risque/coût, c'est tout. Ils disent simplement que c'est moins
couteux de laisser les gens partir après 21 jours, ou 42 jours, plutôt
que de les garder en quarantaine. C'est une analyse risque/coût
(Cross-Benefit Analysis) au détriment de nos vies. Peut-être que nous
serons comme le Nigéria, mais la différence entre le Nigéria et nous
[aux USA] est que le Nigéria a retrouvé tous les contacts, alors que
nous avons laissé partir dans la nature 4000 personnes de ce paquebot,
et avec ces 4000 personnes, ils ont simplement appliqué les protocoles
du CDC qui n'ont aucune valeur et sont très dangereux .
DL : Et bien sûr vous ne pouvez pas mettre en quarantaine
toutes ces 4000 personnes ensemble, il faut les maintenir séparées les
unes des autres, pour ne pas qu'ils se contaminent les uns les autres.
FB : Absolument. Ils auraient très bien pu les
garder sur le bateau pendant 42 jours en leur expliquant les raisons,
avant de les relâcher.
DL : Vous faites le lien entre l'OMS et le CDC en disant
qu'ils sont tous deux coupables dans cette affaire, mais l'OMS comprend
de nombreux pays, il y a du personnel venant de pays qui ne sont pas
alignés avec les USA. Comment est-ce que ça marche ?
FB : David, je ne me rappelle pas exactement les
chiffres, mais l'OMS est financée sur la même base que l'ONU, puisque
c'est une organisation spécialisée.
DL: Oui, environ 25% par les USA
FB : En effet, environ 25%, plus le fait que nous
devons des milliards de dollars à l'ONU. Et celui qui paie les musiciens
choisit la musique. Je ne sais pas à quel point nous devons de l'argent
à l'OMS, mais ils font ce qu'on leur demande de faire. Ils peuvent à
l'occasion essayer de révéler quelque chose, mais ils ne vont pas se
dresser contre nous. Toujours est-il que le CDC est trempé jusqu'au cou
dans cette affaire, et ils font du camouflage, nous ne pouvez pas croire
un mot de ce qu'ils disent.
DL : Ouah. Mais alors que devons-nous faire face à cette
situation ? Vu que nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement
sur ce sujet ?
FB : Mon conseil est le suivant : heureusement,
selon la Constitution des États-Unis, la Santé publique ne relève pas du
gouvernement fédéral. Elle dépend des États, des comtés, des villes,
des communautés, des villages, des autorités sanitaires [locales]. Et
donc ces autorités sanitaires locales doivent s'unir, et faire appel à
des experts indépendants qui n'ont jamais participé à aucune recherche
dans le domaine des armes biologiques pour le gouvernement américain, et
partir de là, élaborer une stratégie pour leurs communautés. Si vous
lisez les médias grands publics, ils contactent tous ces experts qui ont
trempé dans des recherches en guerre biologique pour les USA.
DL : Oui, c'est un peu comme demander à des généraux de nous parler des guerres.
FB : Exactement. C'est la même chose. Vous ne pouvez
accorder aucune confiance à ce qu'ils disent. Et donc, je pense qu'il y
a vraiment quelque chose à faire, mais que cela doit se passer au
niveau local, dans les communautés et avec les autorités sanitaires. Par
exemple nous avons eu une crise ici à l'université de Droit. Les
abrutis en charge de l'Université ont envoyé un juriste gouvernemental
taiwanais. Et ils savaient que nous avions affaire à la tuberculose.
J'ai découvert cela, et ai demandé que tout le monde passe des tests,
ils ont refusé, alors j'ai lancé l'alerte. Et avec les autorités
sanitaires et tous ici, nous avons finalement obtenu que tout le monde
passe les tests et nous avons découvert que cinq personnes étaient
infectées par la tuberculose. Heureusement on a pu les traiter et elles
s'en sont sorties. Sans cela, elles auraient développé la tuberculose,
qui est une maladie extrêmement contagieuse. Ce qui est sûr, c'est qui
faut travailler avec les autorités sanitaires locales et des
spécialistes qui n'ont jamais été impliqués dans des travaux de guerre
biologique pour le gouvernement des USA. Malheureusement nous avons 14
000 scientifiques qui participent à ces affreuses recherches en
armements biologiques pour le compte du gouvernement des USA, je les
appelle les « scientifiques de la Mort », et plus de 1500 laboratoires
aux États-Unis qui font ce type de recherche. Vous ne pouvez pas leur
faire confiance.
DL : Combien de laboratoires ?
FB : 1500
DL : Mon Dieu. Alors que nous ne sommes pas censés en faire.
FB : C'est exact. Ce genre de travaux de recherche
constitue un crime selon les termes de la loi antiterroriste contre les
armes biologiques que j'ai écrite, et nous avons dépensé 79 milliards de
dollars depuis le 11 septembre 2001 dans ce domaine de recherche, ce
qui en dollar constant, représente le double de ce qui a été dépensé
pour le projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale pour
développer la bombe atomique.
DL : Mais ils disaient que c'est défensif.
FB : Oui, ils disaient que c'est pour protéger le
peuple américain de virus émergents comme l'Ebola. Mais regardez autour
de vous. Vous pouvez voir qu'ils n'ont rien fait pour protéger qui que
ce soit.
DL : S'ils travaillaient sur un vaccin depuis les années 80, ils devraient l'avoir maintenant, non ?
FB : Soit ils devraient l'avoir, soit ils l'ont, et
c'est dans les tiroirs au fin fond du laboratoire de Fort Detrick, mais
ils ne nous le disent pas, et ils ne l'ont donné qu'aux plus hauts
dirigeants de notre gouvernement. C'est très similaire aux attaques à
l'anthrax d'octobre 2001, et le fait que tout le monde à la
Maison-Blanche prenait du Cipro [antibiotique prévenant les effets de
l'anthrax - NdT]. Mais bon, je ne sais pas s'ils l'ont. Soit nous avons
le vaccin, soit tout cet argent a été dépensé en pure perte, soit (et ce
n'est pas incompatible) ils l'utilisent pour développer des armes
biologiques. Faites votre choix. Je dois vous laisser. Merci de
l'invitation.
DL : Merci Francis d'être venu si rapidement à notre antenne.
[1]. A ce propos, il se trouve que Glenn Thomas, consultant de l'OMS à
Genève et spécialiste du virus Ebola est mort en juillet dernier dans
le crash du Vol Mh17 en Ukraine, en même temps que 17 spécialistes du
virus du SIDA qui se rendaient à un conférence à Kuala Lumpur. Il est
évidemment trop tôt pour en tirer des conclusions hâtives, c'est
certainement un coup de malchance.
Note : Francis A. BOYLE est un professeur états-unien de renommée
mondiale dans sa spécialité, le droit international, qu'il pratique et
dont il est un ardent défenseur. Il rédigea la loi anti-terrorisme de
1989 sur les armes biochimiques, la législation américaine mettant en
application la Convention sur les armes biologiques de 1972. Titulaire
par l'université de Harvard de deux doctorats, un de Droit (Magna cum
laude) et un en Sciences politiques, il enseigne à l'université de
l'Illinois, à Champaigne. (Source Editions Demi Lune)