-----------------------------------------------------------------------Publié le 29 décembre 2012 à 06h00 | Mis à jour le 29 décembre 2012 à 06h00 Cour suprême et niqab: un très mauvais messageAvocate, l'auteure a été bâtonnière du Barreau de Montréal (2006-2007).
La Presse Dans une société libre et démocratique, la justice se fonde sur des faits, non sur des croyances. Le droit est issu de la volonté du peuple, non de la volonté de Dieu. Permettre le port du niqab au tribunal, pour un témoin ou une partie à un litige, comme vient de le faire la Cour suprême du Canada dans l'affaire N.S., c'est envoyer un très mauvais message pour l'intégrité de la justice, quelles que soient les bonnes intentions qui sous-tendent ce jugement. En tout respect, la Cour semble bien téméraire à l'égard du maintien de l'intégrité de la justice dont elle est pourtant la gardienne suprême. Notre système de justice prend assise dans l'indépendance et la neutralité des institutions judiciaires et la transparence de l'audience. Qu'en est-il alors de la présence d'un témoin masqué, en particulier pour un témoin à charge dans un procès criminel, avec les conséquences que cela peut emporter pour le respect de l'équité procédurale et la liberté d'un individu? Ce qui étonne dans ce jugement, c'est la rapidité avec laquelle la cour conclut que le port du niqab est protégé par la liberté de religion prévue par la Charte canadienne, alors même qu'aucun dogme existant de l'islam n'en prescrit le port et qu'on lui attribue davantage une portée politique, post-septembre 2001. En une formule lapidaire, la Cour dispose de la croyance subjective sincère, alors que le fardeau de justification imposé à l'État s'avère très exigeant. En outre, ce jugement fait fi de la portée symbolique du niqab. Celui-ci exprime pourtant l'asservissement et l'indignité de la femme, la négation complète de son identité. Donner droit de cité à un tel vêtement, marqueur d'oppression, devant le tribunal, symbole de la justice, c'est lui accorder une légitimité sociétale, au mépris complet du respect de l'égalité entre les femmes et les hommes, une valeur publique fondatrice du Québec et du Canada. Invoquer le prétexte de la liberté de religion pour justifier une pratique discriminatoire, et l'avaliser devant les tribunaux, c'est faire le lit du communautarisme, au détriment de l'esprit universel à la base de la protection des droits fondamentaux. Lorsque le respect du communautarisme prend le pas sur le respect des lois et des valeurs sociétales communes, il se prépare des jours sombres pour la démocratie. Et lorsque la transparence et la neutralité de l'État et des tribunaux doivent céder le pas aux revendications religieuses, il se prépare des jours sombres pour l'égalité des femmes, la primauté du droit et l'esprit de fraternité. Il faut replacer cette décision dans le vacuum législatif qui existe en matière de laïcité, notamment au Québec, malgré le besoin criant d'établir des balises depuis une décennie. Tel que Montesquieu l'a démontré, l'équilibre d'une démocratie réside dans l'interrelation qui doit exister entre chacun des trois pouvoirs qui composent l'État. L'exécutif, le législatif et le judiciaire doivent chacun assumer pleinement leurs rôles pour assurer la santé d'une démocratie. En l'instance, la démission du législatif a entraîné l'hyperactivité du judiciaire, qui défend sa création, le principe d'accommodement, sa façon de «légiférer» dans le vide juridique existant. En matière de laïcité, ne pas agir, c'est prendre position, car l'inaction législative entraînera l'érosion de cette valeur fondamentale, source de cohésion sociale, tout autant que l'érosion de l'espace public, lieu privilégié de l'intégration citoyenne. |
En y regardant de près, il semble que tout ce qui reste du sens de Noël est la magie que cette fête suscite.
Tout le monde parle de la magie de Noël. Cette magie fait référence aux doux souvenirs de notre enfance, à l'émerveillement face au déploiement de lumières et à tout ce qui suscite le rêve dans le coeur de chacun. L'un des sens du mot magie, selon le dictionnaire Le Petit Robert, signifie «influence vive, inexplicable, qu'exercent l'art, la nature, la passion.» Jamais une fête dont l'origine est religieuse n'a eu une telle influence sur le rêve à travers le monde.
Les jeunes comme les personnes âgées sentent monter en eux à la veille de Noël des sentiments où la joie est trop souvent mêlée à la tristesse. La fête de Noël est un révélateur de tout ce qui habite le coeur de l'humanité. Nous souhaitons la paix, la fraternité et la justice.
Déjà, vers 720 avant Jésus Christ, le prophète Isaïe espérait qu'une ère de paix survienne avec l'arrivée du Messie. Il transcrivait ce rêve en ces mots: « Le loup habitera avec l'agneau, le petit garçon s'amusera sur le nid du cobra et les armes seront changées en socs de charrue.»
La fête de Noël est associée à la naissance de Jésus. Le Jésus de l'histoire était bien loin de ce qu'espéraient les prophètes. Il n'avait en rien l'allure d'un roi. Il a circulé pieds nus sur des routes de campagne et il est monté à quelques reprises à Jérusalem pour finalement être condamné et mourir. Le rêve était à jamais cassé, pensait-on. Voilà qu'il a rejailli.
Souvent la naissance de Jésus est présentée comme un cadeau de Dieu à l'humanité. Cette manière de présenter la naissance de Jésus est bien en deçà que ce que propose les évangélistes pour interpréter cet événement.
Pour les premiers chrétiens, la naissance de Jésus était le signe ultime de l'Alliance. Dieu, selon l'interprétation qu'en fait la Bible, a réalisé avec l'humanité une alliance qui remonte à l'époque d'Abraham. L'Ancien Testament révèle des signes de cette Alliance dont la libération du peuple juif de l'esclavage dont il était victime en Égypte.
En Jésus, cette alliance atteint sa manifestation définitive: Dieu se fait homme pour que l'homme atteigne le sommet de sa vocation. En Jésus, la route est balisée pour que l'homme puisse parvenir à la réalisation d'un humanisme qui tienne compte de la richesse des aspirations qu'il porte en son coeur.
Hélas, l'humanité rêve encore. Un rêve inachevé ! La fête de Noël ravive ce rêve originel. On se donne des cadeaux. Quelques-uns vont encore à la messe. La générosité se manifeste envers les plus pauvres. Après, la vie continue. L'effet de la magie s'estompe. Il reste l'Alliance proposée par Dieu. Qu'en faisons-nous ? Maurice Zundel a écrit que «Noël, c'est notre naissance à nous-mêmes, à notre dignité, à notre grandeur, à notre liberté.» Noël nous libère du Dieu qui fait peur pour nous faire connaître le Dieu Amour. C'est plus qu'un cadeau, c'est une vie.
Jérôme Martineau
Trois-Rivières
Personne n'aime se faire piquer par les maringouins, mais il existe des moyens simples de s'en préserver. Les pharmacies vendent des produits très efficaces pour les éloigner. Quelques gouttes derrière chaque oreille et sur les poignets suffisent pour que je puisse jardiner en paix.
J'ai beaucoup de réserves concernant le projet d'épandage prôné par notre conseil de ville. D'abord, l'augmentation des taxes de 19,50 $ me semble excessive, d'autant plus que l'autre moitié du financement du projet, quel qu'en soit l'origine, sortira de nos poches d'une manière ou d'une autre.
Ensuite, j'ai peur que n'ayant plus autant de nourriture à leur portée, nos oiseaux aillent s'alimenter ailleurs; nous n'avons déjà presque plus d'hirondelles.
Enfin, c'est de ma propre santé dont je m'inquiète. Ces nouveaux produits qu'on veut introduire dans l'environnement ont-ils vraiment subi tous les tests nécessaires? Depuis quelques années, il y a dix fois plus de cas d'Alzheimer qu'autrefois; se peut-il que ces malades aient mangé, bu ou respiré quelque chose qui soit responsable de leur état?
Ceux qui prétendent que l'augmentation de ces cas est imputable au vieillissement de la population peuvent-ils expliquer que tous les gens âgés n'en soient pas atteints et que de plus en plus de centenaires parfaitement lucides soient au milieu de nous?
Espérons que nos élus voudront réviser leur position.
Florence L. Lacroix
secteur Grand-Mère
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Richesse extrême et scandaleuse des entreprises
Récemment, Statistique Canada mentionnait que : «Moins endettées (contrairement à la population), les coffres pleins (versus les poches vides de la classe moyenne), les entreprises canadiennes ont sorti de la récession en pleine forme (top shape !). En fait, leur santé financière n’a jamais été aussi bonne depuis 40 ans». Oui, depuis 40 ans, ce qui fait qu’elles se retrouvent aujourd’hui avec un compte en banque de plus de 500 milliards$ que nous dit encore Statistique Canada. Ça, si ce n’est pas révoltant, c’est quoi au juste selon vous ?
Et, attention les amis, cette petite caisse de 500 milliards$ dans le compte de banque officiel des sociétés canadiennes et québécoises exclu, bien évidemment, les milliards qu’elles détiennent en «cold cash» dans leurs comptes de banque «officieux» stationnés, à l’écart des voyeurs, dans leurs paradis fiscaux. Parole de l’ex-ministre fédéral conservateur, Jean-Pierre Blackburn, que l’on ne peut accuser de porter à gauche, les Canadiens «avaient déposé dans les paradis fiscaux des sommes totalisant 146 milliards$ en 2009, une augmentation substantielle (en tout cas, plus élevé que le taux d’inflation) par rapport au 88 milliards$ de 2003 (et de 11 milliards$ en 1990)» (Le Devoir, 28 avril 2011). Vraiment immonde si vous voulez connaître mon opinion franche.
Et le recel continue de plus belle
Un article du Devoir du 28 novembre 2012 s’intitulait : «Hausse du bénéfice des sociétés canadiennes». Un autre, du 8 décembre 2012, titrait : «2012 a été bonne (je comprends donc) pour les banques canadiennes. Des profits records de 30 milliards$ en 2012 pour les six grandes banques canadiennes». Il y a de quoi se réjouir, non ? J’exalte ma joie.
Des profits records à chaque année pour nos banques arnaqueuses et siphonneuses de fonds publics. Allô économie de marché, bonjour vive concurrence entre les agents économiques de l’industrie bancaire, comme celle des pétrolières, des pharmaceutiques, des ferroviaires, etc. Il n’y a que des gagnants. Aucun perdant et aucune institution faiblarde qui s’est faite sortie par les plus forts, comme le postule pourtant le capitalisme.
Pendant ce temps, la pauvreté chez les enfants canadiens et québécoise explose
La même journée du 8 décembre où les banques canadiennes annonçaient fièrement leurs profits records, on apprenait que : «Pauvreté chez les enfants. L’ONU sermonne le Canada». Selon l’UNICEF, un enfant sur sept au Canada vit dans la pauvreté et, pendant que les compagnies depuis 10 ans s’enrichissent à vitesse supersonique, l’organisme international a mentionné que : «Il s’agit d’une nette détérioration par rapport à il y a 10 ans». Bravo pour les merveilleuses mesures de redistribution de la richesse au pays et au Québec.
Il y a aussi : «Aide sociale… Les démunis du Québec consternés» par les nouvelles mesures annoncées par le nouveau gouvernement péquiste de la châtelaine Pauline Marois qui est sur le point d’acquérir un «cabanon» de 3 millions dans le vieux Montréal. Beau petit pays et belle province vraiment démocratique.
Le gouvernement est également pauvre (parce qu’il le veut) et doit donc couper dans le maigre de nos services publics
Le 7 décembre 2012, soit la veille de la publication de bénéfices records des institutions financières canadiennes, faute d’avoir eu le courage et l’indépendance de taxer un peu plus les nantis et les compagnies, comme en Europe et aux Etats-Unis, les péquistes, comme ils l’ont toujours fait dans le passé mais de manière plus insidieuse que les libéraux, ont décidé de sévir dans nos services sociaux par des réductions de 400 millions$ : «Des compressions tous azimuts. Même les ministères de l’Éducation et de la Santé écopent» (Le Devoir 7 décembre 2012). Alors que les péquistes nous avaient promis d’augmenter les impôts des riches, des minières et des compagnies, ils ont reculé rapidement pour ne pas irriter leurs amis qui sont intéressés qu’à se créer de la richesse pour eux et de la pauvreté pour la classe moyenne.
Idem au fédéral avec le dictateur qu’est Stephen Harper ; coupes et restructurations draconiennes dans l’assurance-emploi, dans l’âge de la retraite reporté à 67 ans, dans la culture, etc. À Ottawa et à Québec, fallait évidemment continuer à s’attaquer au bien commun et à nos instruments collectifs afin de pouvoir maintenir et améliorer davantage les vaches sacrées de la classe dominante qui sera leur employeur un jour… Faut que les élus protègent leurs arrières et leur sortie de la scène politique. Harper diminue chaque année l’impôt des compagnies et accroit les abris fiscaux de la caste supérieure depuis plusieurs années.
Ne voulant pas être en reste, le parti québécois (du patronat) a accordé, dans son premier budget du mois de novembre dernier, des congés fiscaux de 10 ans et a accru les subventions de plusieurs entreprises, même si déjà le Québec est le champion canadien de l’aide gouvernementale aux compagnies versée par notre argent. Et le petit comique Nicolas Marceau, ministre des finances, a dit sans rire, mais en riant de vous, «qu’il s’en remettait au privé». Le privé massivement entretenu par des deniers publics, s’entend !
Que feront les compagnies avec leur «cash» que vous demandez ?
Pas question de diminuer le prix de leurs produits et services. Hors de question aussi d’augmenter le salaire et de financer partiellement les caisses de retraite de leurs employés. Impossible d’investir dans des biens de production cette immense fortune. C’est trop risqué, même si l’État paie le plus gros de leurs investissements et il y a trop d’incertitude à cause de leur incapacité notoire à concurrencer les firmes étrangères.
Reste donc la seule solution logique, pragmatique et naturelle à leurs yeux, soit celle de tout verser à leurs actionnaires par le biais de dividendes et de rachats d’actions, dont seulement la moitié est imposable dû au fait que le fisc considère ces salaires comme un gain de capital.
Bon ben, joyeuses fêtes quand même !
La chronique de Michel David de samedi dernier, intitulée L’examen de conscience, appelle la société québécoise tout entière à s’interroger sur la détérioration de son éthique. M. David s’inquiète des répercussions que cette détérioration des moeurs peut avoir sur la ferveur souverainiste du peuple québécois.
Je serais tenté de suggérer que c’est peut-être le phénomène inverse qu’il faut considérer. C’est le fait de croire qu’on ne pourrait jamais parvenir à la souveraineté qui a amené, dans le passé, bon nombre de nos leaders politiques québécois à se laisser tenter par la corruption. C’est en tout cas la thèse que défend un historien québécois, Stéphane Kelly, dans un livre intitulé La petite loterie, publié en 1997, chez Boréal.
Ce livre explique comment la Grande-Bretagne a pu maintenir très longtemps sa domination sur ses nombreuses colonies en favorisant un système de corruption chez les élites des peuples conquis. Un cas parmi d’autres : celui de Georges-Étienne Cartier, jeune patriote actif à la bataille de Saint-Denis en 1837, qui deviendra, quelques décennies plus tard, très impliqué dans le scandale financier de la construction du chemin de fer vers l’Ouest.
Et aujourd’hui, si on compare les derniers gouvernements qu’on a connus du Parti québécois et du Parti libéral, on voit bien que le dossier du premier, même s’il n’est pas au-dessus de tout reproche, est beaucoup plus propre que celui du second. Il semblerait donc que l’histoire se répète.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A tous ceux qui pensent que la fin du monde est le 21 décembre, moi, je respecte ce que vous pensez. Mais pour mourir tranquille, je vous propose de virer sur mon compte bancaire ce qui vous reste vers le 19 ou le 20 décembre ....Merci d'avance... Merci à vous....;) ![]() ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Réseau montréalais de la santé - Un gouffre financier dû à un manque de rigueur, dit un rapport gardé secretJeanne Corriveau 3 décembre 2012
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Le rapport soulignant d’importantes failles dans la gestion des crédits budgétaires du réseau montréalais de la santé a été remis peu avant le départ-surprise de David Levine de la direction de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Les pratiques de gestion déficientes de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal au cours des dernières années ont placé celle-ci dans une « situation financière vulnérable ». Aux prises avec un déficit structurel évalué à 100 millions de dollars, l’Agence a manqué de rigueur dans l’administration des crédits alloués aux établissements, révèle un rapport de vérification commandé l’an dernier par le sous-ministre de la santé et dont Le Devoir a obtenu copie. -------------------------------------------------------------------------------------------------------------Les vertus sociales du dollarLéon Dontigny, M.D. - Le 29 novembre 2012 3 décembre 2012
Asclépios, dieu grec de la médecine, a apprivoisé le serpent qui a démontré des vertus médicinales. Ne pourrait-on pas aujourd’hui apprivoiser le dollar et lui découvrir des vertus sociales ? Si le modèle que l’on nomme ironiquement PPPP (le public paye, le privé profite) n’est pas souhaitable, ce n’est pas une raison pour exclure d’emblée les ressources et l’expertise de l’entreprise privée, si on peut se retrouver sur le terrain de l’économie sociale. L’économie demeurera fragile tant et aussi longtemps que la crise financière ne sera pas résolue. Nous sommes également préoccupés de l’avenir de notre système de santé public qui accapare déjà une grande partie du budget de l’État devant une demande sans cesse grandissante. Au Québec, nous avons convenu comme société de partager les frais des services de santé. Cette charge est devenue trop lourde pour laisser le gouvernement seul à assumer ce système complexe et onéreux du point de vue organisationnel et financier. Pendant ce temps nos décideurs publics continuent de s’inspirer de l’économie actuelle en augmentant les impôts directs ou indirects, mesure en soi passive et non productive. L’an dernier, le ministre fédéral des finances, Jim Flaherty, considérait que les entreprises canadiennes disposaient de 500 milliards de dollars et les encourageait à profiter des baisses d’impôt pour assurer la relance. Bill Gates, lorsqu’il a mobilisé, avec son ami Warren Buffett, 40 milliardaires qui ont accepté de léguer la moitié de leur avoir (sans préciser comment un tel magot serait dépensé), a mentionné clairement : « la philanthropie ne sera pas suffisante ». L’investissement et l’implication du privé pourraient constituer un véritable enrichissement pour notre société par la création d’organismes sans but lucratif (OSBL) qui viendraient assumer une partie de l’engagement social qui revient historiquement à l’État. Cette solution n’est que partielle, il faut en convenir, mais elle peut constituer un véritable levier de la relance dont nous allons tous bénéficier. -------------------------------------------------------------------------------------- Ah oui voici un exemple de OSBL de la Ville de Shawinigan. Tous les dépenses au public et les profits au privé ceci n'est qu'une exemple. ---------------------------------------------------------------------------------
Lettre - Pour que tu tiennes bonFrance Marcotte - Montréal, le 27 novembre 2012 29 novembre 2012
Hier, je suis revenue chez moi bouleversée. Rentrant à pied d’une course, j’ai emprunté une rue secondaire derrière le métro. J’ai croisé un grand garçon qui attendait, penché sur son iPhone. Il portait un manteau à capuchon qui lui cachait partiellement le visage. Ce visage était ravagé d’une maladie d’adolescence qui ne pardonne pas, dont on ne parle jamais. Il y avait autour de lui une telle détresse et une telle solitude, qu’une fois passée, je n’ai pu m’empêcher de me retourner. Le regard traqué qu’il m’a lancé m’a fait mesurer toute sa détresse. J’ai alors eu terriblement honte de la douleur que collectivement nous lui causions. J’ignore comment il fera, mais je souhaite ardemment qu’il survive à notre immonde cruauté qui lui fait ainsi se cacher de nous. Comment pourra-t-il travailler, aimer, se nourrir ? France Marcotte - Montréal, le 27 novembre 2012 ------------------------------------------------------------------------------------
Lettre - Trois provinces maritimes pourraient fusionnerMichel Magnant - Le 28 novembre 2012 29 novembre 2012
À l’ère de la compétitivité internationale, les provinces maritimes font figure de microbes politiques et économiques dont la survie est en danger. Par conséquent, des sénateurs de cette région proposent que le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard fusionnent. Elles formeraient la 5e province du Canada avec deux millions d’habitants et le 6e PIB du pays. Le problème, comme toujours, consiste à persuader les citoyens et les politiciens des provinces concernées que leurs traditions sont obsolètes. Même au bout du rouleau, peu de provinces de l’Est comprennent vraiment la situation. Il en est peut-être de même au Québec, une autre province boudée par les investissements privés et incapable de moderniser son nationalisme. Michel Magnant - Le 28 novembre 2012 |
Monsieur Landry a écouté la voix des citoyens et pris une décision politique saluée par tous pour son courage. La population entière s’est réjouie. Dix ans plus tard, nous constatons que c’était beaucoup et bien peu. Il y a encore du chemin à parcourir pour protéger et valoriser cette précieuse richesse dont nos enfants hériteront.
Malheureusement, le gouvernement libéral de Jean Charest a préparé dans le cadre de sa stratégie énergétique un nouveau programme d’achat d’électricité par Hydro-Québec : un bloc de 150 MW provenant de 13 petites centrales. Une goutte d’eau dans un océan de surplus énergétiques considérables ! Or, Hydro-Québec perd déjà des centaines de millions de dollars pour acheter de l’électricité dont elle n’a pas besoin et qu’elle ne peut revendre à profit. Les conditions du marché ont grandement changé depuis 2009 et il vous appartient de mettre un terme à ce gouffre financier. Ce programme s’est révélé être un véritable gâchis tant sur les plans environnemental qu’économique et patrimonial. Et il est maintenant sous la loupe de plusieurs enquêtes.
Ce programme sème la discorde dans les petites communautés (Val-Jalbert, Shannon, Saint-Joachim, Sainte-Ursule) où subsistent les derniers joyaux accessibles à la population. L’absence de transparence dans la gestion des contrats aux firmes, pour ne mentionner que ce problème particulier, a mené à des affrontements avec les élus régionaux. Aujourd’hui, nous croyons fermement que la majorité des Québécois rejette ce type de développement destructeur dont les coûts nous sont refilés dans nos factures d’électricité.
Le conseil des ministres devra décider s’il autorise une centrale hydroélectrique au Village historique de Val-Jalbert, au Lac-Saint-Jean. Val-Jalbert est classé site patrimonial d’intérêt national en vertu de la Loi sur les biens culturels. Sa chute naturelle de 72 mètres, similaire à celle de Niagara, et son village reconstitué attirent près de 100 000 touristes par an. Il vient de bénéficier d’investissements de 19 millions des gouvernements.
Or le projet détruira l’essentiel de ce cachet unique. Toutes ces conséquences ont été mises en lumière lors des récentes audiences publiques sur l’environnement. La plupart des mémoires déposés se sont prononcés contre. Le BAPE a produit un rapport complaisant en faveur du promoteur sans même se prononcer sur plusieurs enjeux soulevés en audiences. Les citoyens se sont sentis profondément trahis. Ces gens fiers de leur emblème régional ne veulent pas d’une chute fantôme durant tout l’hiver, alors que la chute sera asséchée, et d’une chute artificielle « à piton » au débit fixe pour leurrer les touristes l’été. Qui continuerait de payer 24 $ pour voir ce spectacle désolant ?
Pas une fois le BAPE n’a traité des conséquences d’une telle artificialisation du site, ni montré l’impact de l’assèchement d’un kilomètre de rivière, ni rectifié les faits concernant les calculs erronés sur le rendement économique du projet, ni éclairci les circonstances entourant l’attribution de contrats sans appel d’offres, etc.
Une mobilisation citoyenne régionale, intergénérationnelle et interculturelle (appui des Innus de Mashteuiatsh) sans précédent bat maintenant son plein, refusant ce saccage. Le Conseil du patrimoine a été rencontré pour que la chute Ouiatchouan soit désignée « paysage culturel patrimonial ». Une pétition de 1500 noms a été présentée à vos ministres et une autre est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Des plaintes ont été acheminées au ministère des Affaires municipales, au Commissaire au développement durable, à la commission Charbonneau et à l’Ordre des ingénieurs. Deux marches populaires ont été organisées devant les barrières cadenassées du site. Une solution de rechange, soit un projet de développement écologique et touristique, a été présentée. Un recueil de témoignages de la population assemblé.
Madame la Première Ministre, voici donc une occasion unique de poser un geste qui distinguerait votre gouvernement du gouvernement précédent : assurer la protection, pour toujours, du site historique de Val-Jalbert. Ce site est un symbole d’appartenance et de fierté de la région.
Nous faisons appel à une vision moderne du développement durable et au respect de la volonté populaire qui s’est manifestée concrètement. Naguère, le premier ministre Landry n’a pas hésité à annuler le projet de Trois-Pistoles, qui, lui, était pourtant déjà autorisé. Trois-Pistoles accueille maintenant de nombreuses familles qui peuvent jouir d’une rivière libre.
Roy Dupuis - Président, Fondation Rivières et Michel Bélanger - Président, Nature Québec