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Victime de la structure
Guy Geoffrion - Montréal, le 8 novembre 2012 10 novembre 2012
J’interpelle le nouveau gouvernement pour qu’il prenne ses responsabilités et ramène l’ordre et le bon sens à Montréal, de sorte que la prochaine personne qui aura le courage de s’offrir à la gérer ait un minimum de chances de réussir.
Comment ?
Ce n’est pas compliqué : revenons au principe - modifié - d’une île une ville ; certes, il faut se rendre à l’évidence que les vraies banlieues du West Island n’ont aucune affinité avec Montréal. Laissons-les à leur réalité, tout en continuant de leur faire payer leur juste et nécessaire quote-part des dépenses régionales.
Mais agissons au niveau des banlieues qui ont choisi démocratiquement de s’intégrer à la ville mère et abolissons purement et simplement les 19 arrondissements et leurs structures inutiles, sources de dépenses, inutiles et intolérables, et revenons à la logique du gros bon sens : il n’y aurait plus ainsi les 19 greffiers, 19 directeurs des travaux publics, 19 émetteurs de permis, 19 attachés politiques des 19 « mairelets » d’arrondissement, les innombrables et inutiles « conseillers d’arrondissement », etc.
Nous redeviendrions ainsi une Ville intelligente, avec non plus 105 élus, mais un nombre correspondant à la réalité démographique de Montréal. Ai-je besoin de préciser que Toronto est gérée par quelque 35 élus ? Non, bien sûr, car j’ai honte de ma Ville.
Monsieur le ministre Gaudreault, montrez-nous ce dont vous êtes capable : ce pourrait être payant lors du prochain scrutin.
Guy Geoffrion - Montréal, le 8 novembre 2012
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Sophismes libéraux
Robert Poulin - Saint-Jean-Chrysostome, le 4 novembre 2012 10 novembre 2012
À combien de reprises entre 2009 et 2011 avons-nous entendu Jean Charest, Nathalie Normandeau, Lyne Beauchamp affirmer qu’une commission d’enquête sur la construction et le financement des partis politiques nuirait aux enquêtes de police ? Nous ne les comptions plus.
Aujourd’hui, avec la tenue de la commission Charbonneau, nous sommes à même de poser cette question à ces ex-gestionnaires des deniers publics. Où se trouvait la nuisance ? Apparemment nulle part. Cette prétendue nuisance n’était qu’un prétexte destiné à duper la population. Nous pouvons maintenant constater que cette commission sera, contrairement aux affirmations des ex-ministres et de l’ex-premier ministre, une précieuse aide aux enquêtes en cours. Mieux même, celle-ci servira à la déconstruction des systèmes de retour d’ascenseur, de surfacturation, de collusion et de corruption installés au sein des administrations publiques.
En refusant durant 30 mois de tenir une commission d’enquête, l’ex-premier ministre et ses subordonnés ont rendu possible la perpétuation des détournements des deniers publics.
Si l’ancien premier ministre n’avouera jamais qu’il a possiblement pris des libertés avec la vérité, il devrait au moins avoir la décence de s’excuser auprès de la population. À défaut de quoi, l’histoire retiendra des années Charest une période trouble où la duplicité, l’absence de droiture et le mépris du bien commun régnaient en maîtres. L’histoire pourrait aussi retenir le salaire de 75 000 $ versé à l’ex-premier ministre pendant près de 10 ans à même les « donations » au Parti libéral par ceux qui étaient peut-être ses vrais patrons.
Robert Poulin - Saint-Jean-Chrysostome, le 4 novembre 2012 |
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Publié le 01 novembre 2012 à 12h55 | Mis à jour à 12h55
La protectrice du citoyen dénonce la médecine à deux vitesses
PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE
(Québec) La médecine à deux vitesses prend de l'ampleur au Québec, a dénoncé la protectrice du citoyen Raymonde Saint-Germain jeudi. Selon elle, «les citoyens qui bénéficient d'une assurance privée ou de revenus suffisants peuvent s'offrir des services plus rapides en clinique privée. Les autres doivent attendre l'accès au régime public, ce qui peut être au détriment de leur état de santé».
Les délais d'attente sont bien souvent très longs. «C'est de plus en plus ce qui se fait. La question qui se pose, c'est: est-ce que c'est ce que l'on souhaite? À mon avis, il faut prendre les moyens pour rendre le régime accessible à tous, ce qui n'exclut pas le privé», a-t-elle indiqué en conférence de presse, à la suite du dépôt de son rapport 2011-12 à l'Assemblée nationale. «Dans la mesure où le privé peut avoir un apport positif sur l'accessibilité des services selon la priorité santé et pour tous, c'est effectivement souhaitable. Mais ce qu'on constate présentement, c'est le double avantage de la carte d'assurance maladie et de la carte de crédit. À mon avis, ce n'est pas acceptable. Alors, il faut se poser des questions sur les fondements du système.»
Cette médecine à deux vitesses remet en question le principe selon lequel les soins sont donnés d'abord à ceux qui en ont le plus besoin en fonction de leur état de santé, «sans égard à leur capacité de payer». Les valeurs d'universalité et d'équité inscrite dans la Loi sur l'assurance maladie sont également bafouées, selon Mme Saint-Germain.
Parmi les services au coeur de la médecine à deux vitesses, il y a la physiothérapie, l'audiologie, l'orthophonie et la coloscopie. «En radiologie, de gens se font dire: vous avez une masse à tel endroit, c'est possiblement cancéreux. À l'hôpital, c'est trois ou quatre mois avant d'avoir la radiologue, mais à la clinique en face, c'est 24 heures, 48 heures, deux semaines. Il y a même des gens qui vont, et on le comprend, prendre les moyens et y aller. C'est ce qui s'installe et qu'on ne doit pas laisser aller sans régir ce qui se passe. C'est ça qui est vraiment important», a dit Mme Saint-Germain.
Dans le système public, des services sont souvent «théoriquement» à la disposition de la population, mais en réalité, les délais «réduisent l'accessibilité». Ce phénomène contribue au développement de la médecine à deux vitesses, selon la protectrice du citoyen.
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Vive la transparence après que les actions sont portées S.V.P.
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Le maire de Shawinigan, Michel Angers.
PHOTO: ÉMILIE O'CONNOR Le nouvelliste
En réaction à la lettre de Claude Gélinas Vers une hausse de taxes?
Étant donné que vous m'avez cité dans votre lettre publiée samedi dernier dans la section Opinions des lecteurs, je me permets une petite réplique simplement pour répondre à votre «invitation d'intervention» .
Tout d'abord, je ne crois pas qu'il est opportun d'intervenir auprès de monsieur le maire pour lui dicter une façon de faire, alors que justement il a entrepris une réflexion à ce sujet. Il aurait été approprié que je le fasse si le maire était resté muet. Au contraire, il a été proactif et transparent à faire connaître les impacts de ce dossier sur la collectivité.
Par ailleurs, il faudrait rester centré sur le dossier qui nous interpelle ici et non critiquer négativement, sans fondement, et par satisfaction personnelle, tous les projets qui ont eu lieu en 2012 en ville, car je suis convaincu que ces activités ont eu des retombées économiques importantes pour la ville et une onde positive pour les citoyens.
Je veux rassurer les citoyens en leur disant que quelle que soit la décision qui sera prise quant à la façon de transmettre l'information au public, elle le sera de façon concertée par le conseil municipal.
Bernard Cayouette
conseiller municipal district des Boisés Shawinigan
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Gens du Québec, reconnaissez-vous votre maire?
Philippe Roy - Gatineau, le 26 octobre 2012 31 octobre 2012
Villes et régions
Être une bonne personne ne suffit pas à faire un bon maire. L’honnêteté, exigence de base requise, ainsi que le sens de la justice, une intelligence vive et un soupçon de sagesse pour bien doser le tout sont nécessaires à un engagement en politique. Sans oublier le dynamisme et le sens du leadership pour entraîner et fouetter les troupes. Être passionné ne suffit pas à catapulter une ville vers les plus hauts sommets.
La population d’une ville demande de ses dirigeants d’être des modèles, des êtres bouleversants d’humanité et de générosité. D’être également prophètes, c’est-à-dire de dénoncer haut et fort l’injustice, la malversation et les errances de l’administration, si errance il y a.
Un maire ne peut pas simplement s’asseoir sur l’existant et applaudir lorsque le train passe. Un bon maire (et là, je ne vise pas le maire de Montréal) doit être un visionnaire, un artiste, une personne sensible en avant de son temps.
Le navire, « la terre », fonce tout droit sur l’iceberg : quel est le capitaine qui, sur sa petite mer intérieure, aura le courage de redresser le navire afin que l’eau soit toujours bleue, les arbres toujours verts et l’être humain toujours capable de vivre dans le respect et la diversité des ressources limitées?
Si nous continuons à croire que l’économie est une valeur absolue, nous fonçons dans le mur de glace et nous coulerons dans la joie et la bêtise dite humaine.
Alléluia !
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Quel est le montant de la participation de la ville?
Photo L'Hebdo
Entourant la présidente Pierrette Jacob, on retrouve Flammèche, Denis Servais (Sports Québec) et le maire Michel Angers.
- Publié le 12 Août 2012
Maintenant que la Coupe Mémorial et les Jeux du Québec subventionnés par la Ville sont terminés, une question moins « glamour » mais pertinente interpellent les contribuables: quelles sont les dépenses faites par la Ville dans la réalisation de ces deux événements?
Le plus souvent qu’autrement, il est rare qu’une Ville fasse diligence pour rendre compte des dépenses faites dans ce genre d’événements, préférant plutôt parler d’abondance des retombées économiques aléatoires et difficilement chiffrables en espérant que le temps rendra la question moins pertinente.
Ou encore, la Ville ne manquera pas de faire référence aux effets à long terme de ces grands événements sur le plan touristique en raison d’une plus grande visibilité de la Ville, ce qui n’aurait pas de prix au plan du marketing, de la communication et de la publicité.
Toutes ces raisons bien que pertinentes ne rendent pas moins nécessaires pour le contribuable de connaître le coût réel des dépenses faites par la Ville dans ces grands événements.
Une fois ces donnés financières connues, il est à espérer que les contribuables pourront répéter fièrement le leitmotiv «Surprenant Shawinigan» utilisé dans la publicité de la Ville.
- Claude Gélinas
Shawinigan
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Publié le 26 octobre 2012 à 14h18 | Mis à jour le 26 octobre 2012 à 14h18
Pour des retraites justes
MARTIAL FORTIN
L'auteur est actuaire.
La Presse
Depuis cinq ans, les nouvelles obligations à long terme du Canada et le marché boursier canadien ne rapportent presque aucun rendement après ajustement pour l'inflation et les frais de gestion. Ainsi, l'épargne-retraite en prend pour son rhume et l'horizon ne semble pas prêt de s'améliorer quant aux rendements sur les placements.
Or, la très grande majorité des travailleurs et retraités canadiens du secteur privé, eux qui ne disposent pas d'un régime de retraite à prestations déterminées, assument totalement les risques de rendement et de longévité de leur vie dans leurs véhicules d'épargne-retraite. Pour atteindre leur objectif de revenus de retraite, ces travailleurs doivent retarder leur retraite à moins que leur employeur ne tienne à les mettre à la retraite de toute façon.
D'autre part, ceux qui sont déjà retraités ou mis à la retraite contre leur gré n'ont pas d'autre choix que de réduire leur niveau de vie ou de retourner ailleurs sur le marché du travail, ou de faire les deux.
Même les retraités du secteur privé participant à un régime de retraite à prestations déterminées peuvent se retrouver devant de tels choix si leur employeur fait faillite ou doit se restructurer alors que leur régime de retraite est déficitaire, ce qui est le cas actuellement pour la grande majorité de ces régimes à cause des résultats catastrophiques de rendement depuis 2007. Parlez-en aux retraités de Nortel, Abitibi-Bowater et White Birch qui ont vu leur rente de retraite être réduite de près de 30% ou plus.
Pendant ce temps, presque tous les employés et élus des organismes de l'État bénéficient d'un régime de retraite à prestations déterminées où tous les risques sont assumés par les impôts, taxes et tarifs payés par tous les contribuables, à moins que les taux de cotisations salariales des participants actifs ou leurs salaires ne soient totalement ajustés en conséquence, ce qui n'est jamais le cas.
Depuis quelque temps, les villes, les universités et les sociétés d'État comme Hydro-Québec justifient des hausses de taxes foncières, de droits de scolarité, de tarifs d'électricité par les hausses importantes de leurs dépenses dues principalement à la hausse de leur cotisation aux régimes de retraite de leurs employés. Or, les contribuables du secteur privé ont déjà assumé les risques de leur propre capital-retraite et, là, on leur demande aussi de payer pour les risques liés au capital-retraite des travailleurs et retraités du secteur étatique.
Afin que notre société soit juste et équitable pour tous, il faut mettre fin à cette double frappe pour les employés et retraités du secteur privé qui n'a pas d'équivalence pour les élus, employés et retraités du secteur étatique. Surtout que, de l'autre côté, ces derniers bénéficient d'une double garniture (sécurité d'emploi et sécurité de retraite) qui n'a pas d'équivalence pour les contribuables du secteur privé. Il ne peut y avoir deux classes de citoyens résultant d'un système de retraite à deux vitesses, une pour ceux du secteur privé et une autre pour ceux du secteur public.
Comme piste de solution, les gouvernements fédéral et provincial doivent adopter chacun une loi s'appliquant à leurs élus, employés, contractuels et retraités, incluant ceux de leurs agences gouvernementales, leurs sociétés d'État, leurs municipalités et leurs universités.
Pour le service futur:
> obliger les employeurs étatiques à transférer les risques financiers liés à la retraite aux participants en créant des régimes de retraite à prestations cibles basées sur leur salaire de chaque année de carrière;
> obliger les employeurs étatiques à respecter les plafonds applicables aux régimes enregistrés des travailleurs du secteur privé, soit un crédit annuel de rente de 2% du salaire, une cotisation annuelle globale de 18% du salaire et un salaire annuel plafonné actuellement à 132 333$;
> permettre l'augmentation de l'âge normal de retraite et la réduction des prestations additionnelles en cas de retraite anticipée afin de pouvoir respecter ladite limite sur le coût global;
> rendre l'indexation des crédits de rentes conditionnelle à la suffisance des fonds dans la caisse de retraite.
Pour le service passé: obliger qu'au moins 50% des hausses de cotisations requises pour amortir les déficits accumulés soient compensées par une réduction équivalente du salaire des participants ayant déjà accumulé des crédits de rente pour ce service passé, avec possibilité de récupération par lesdits participants en cas de développement de surplus dans le futur.
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Lettre - Jouer sur la crédulité?
Yves St-Laurent - Stoneham, le 24 octobre 2012 25 octobre 2012
Quelle ne fut pas ma surprise de lire dans les pages du Devoir les propos de Lucien Bouchard affirmant au sujet de la filière du gaz : « On en a vu, des projets qui sont tombés à l’eau parce que ce sont les “bloqueux” qui ont gagné. » Il est vrai que les citoyens ont fait tomber le Suroît ; or le gouvernement a autorisé Bécancour. Hydro-Québec étant en surplus de production, nous en sommes aujourd’hui à près d’un milliard de dollars de pénalité payés à une gazière de l’ouest parce que la centrale est fermée. Quant au projet de terminal méthanier Rabaska, les promoteurs ont tous les permis requis, mais sont incapables, entre autres choses, de trouver un approvisionnement en gaz. […]
Monsieur Bouchard parle aujourd’hui le même langage que les pourfendeurs de ces projets dont le Québec n’a pas besoin. J’entends encore le ministre Claude Béchard, il y a cinq ans, affirmer en point de presse que sans Rabaska, les Québécois allaient manquer de gaz. Ou l’ex-président d’Hydro-Québec, André Caillé, dire que nous devions prendre le virage gaz afin de pouvoir fournir de l’électricité à tous.
Monsieur Bouchard, votre titre d’ancien premier ministre ne vous donne pas le droit d’user de la crédulité du peuple en défendant une industrie d’un autre siècle. Vous perdez votre crédibilité en méprisant des gens qui se battent honorablement, mais, surtout, bénévolement devant des promoteurs qui, eux, vous paient, je présume, grassement, pour que vous agissiez en « digne » porte-parole.
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La réplique › Financement des universités - Des chiffres qui ne valent rien!
Martine Desjardins - Présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) 25 octobre 2012
À RETENIR
Le déclencheur - Changer les termes du débat
«La question du sous-financement des universités est documentée par de nombreuses études et constatée par l’ensemble de la communauté universitaire, y compris par les étudiants. […] Or, le récent conflit étudiant est venu changer les termes du débat. Motivées au départ par le refus d’une hausse des droits de scolarité, les manifestations ont débordé lentement vers la remise en question du sous-financement lui-même. Sous-financées, les universités ? Allons donc ! Mal financées, peut-être, mal administrées, sûrement. Telle est la position, teintée de populisme, qui a dominé le débat public ces derniers mois.» — Robert Lacroix, ancien recteur de l’Université de Montréal, Le Devoir, 23 octobre 2012.
Encore une fois, l’ancien recteur de l’Université de Montréal, M. Robert Lacroix, reprend le crachoir pour dénoncer le sous-financement des universités et inciter le gouvernement à appliquer le seul remède auquel il puisse penser, une hausse draconienne des droits de scolarité. Il le fait encore en se basant sur la même étude tendancieuse que la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) avait dénoncée à l’époque dans une note d’information. Comment les recteurs ont-ils triché à l’examen ?
Or, ni M. Lacroix, ni la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CREPUQ) ne sont revenus sur les critiques que nous avons apportées à cette « étude sérieuse », aux nombreux manques en ce qui a trait à la méthodologie et à l’oubli de nombreuses données. Afin de répondre à un impératif idéologique pour gonfler leurs revenus, endetter les étudiants, les recteurs avaient menti à ces derniers ainsi qu’à la population. En gros, si cette étude avait été soumise à une revue scientifique, elle n’aurait pas passé l’étape de la révision par les pairs et ne vaudrait même pas une publication.
Comme l’expliquait dernièrement un ancien vice-président de la FEUQ en ces pages, lors du premier constat de sous-financement, la FEUQ avait appuyé la CREPUQ dans sa revendication. Nous lui avions fait confiance à l’époque. Or, depuis, les scandales de mauvaise gestion universitaire se sont multipliés, l’octroi d’augmentations de salaire et d’avantages financiers aux hauts dirigeants administratifs est devenu monnaie courante et des décisions budgétaires plus que douteuses comme des campagnes publicitaires disproportionnées se prennent an après an. Le train de vie princier que s’accordent certains recteurs rendrait jaloux n’importe quel ministre du gouvernement.
Mais revenons sur les chiffres de la mise à jour de cette fameuse étude. Ils datent de 2007 et non pas de 2010, comme le prétend M. Lacroix, soit quatre ans après celle de 2003. En 4 ans, nous sommes donc passés, selon cette « sérieuse étude », de 300 millions à 620 millions $ de sous-financement, plus du double. Même un système collusionnaire ne pourrait expliquer que nous faisions doubler en quatre ans un sous-financement.
De plus, depuis 2007, les étudiants ont subi une augmentation d’environ 35 % de leur facture étudiante (si l’on tient compte des frais institutionnels obligatoires et des droits de scolarité) et le gouvernement a lui-même réinjecté de l’argent. Des centaines de millions de dollars sont donc de nouveau disponibles pour les universités. Mais, selon M. Lacroix et les recteurs, ce n’est toujours pas suffisant. Dans un contexte de restriction budgétaire, quelle est leur contribution ?
Ne pourrait-on pas couper dans le gras ? Que nenni ! nous répond M. Lacroix. Nous sommes au dernier rang pour le financement universitaire, selon une étude ontarienne qu’il cite. Or, la dette de la seule Université de Toronto englobe l’ensemble de celle des universités québécoises. Si c’est la misère en Ontario, imaginez la situation du Québec. Paradoxalement, les droits de scolarité sont le double de ceux du Québec. On devrait se poser des questions sur le remède tant vanté de l’ex-recteur de l’Université de Montréal.
Examen du vérificateur
Pourtant, il y en a, du gras. En réduisant l’augmentation des dépenses administratives qui ne sont pas en lien avec l’enseignement et la recherche à 3 % par année, la FEUQ avait trouvé, ô grandiose miracle, 190 millions, plus qu’il n’en fallait pour combler le soi-disant manque à gagner venant d’un gel des droits de scolarité. Si la FEUQ peut trouver 190 millions, que pourrait y trouver le vérificateur général du Québec ? Un tel examen nous donnerait à tout le moins un portrait exact de la situation financière des universités québécoises. On remettrait les pendules à l’heure, au lieu de s’appuyer sur des études boiteuses indignes de l’élite intellectuelle du Québec.
Tout comme M. Lacroix, les étudiants ont à coeur la qualité de l’enseignement qui est prodigué par les universités du Québec. Nous voulons que la recherche universitaire québécoise soit mondialement reconnue. Nous voulons, pour reprendre un slogan passé d’une université québécoise, briller parmi les meilleurs. Mais cela ne peut se faire, ne se fera pas en endettant les étudiants et leurs familles, tandis que les recteurs, eux, chantent pendant que leurs universités brûlent… toujours selon leurs « études sérieuses ».
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Surprenant Shawinigan ,
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Publié le 23 octobre 2012 à 10h10 | Mis à jour à 10h10
Le maire de Montréal devrait avoir la «décence» se retirer, croit Duchesneau
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Gérald Tremblay
PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE
(Québec) Le député caquiste Jacques Duchesneau croit que le maire de Montréal, Gérald Tremblay, devrait avoir la «décence» de se retirer le temps que la lumière soit faite sur les allégations de la commission Charbonneau.
Les témoignages de Lino Zambito, ex-entrepreneur en construction, et de Gilles Surprenant, ex-ingénieur à la Ville de Montréal, devraient amener le maire Tremblay à se «poser les bonnes questions», estime M. Duchesneau, ancien patron de l'Unité anticollusion.
«Il n'y a pas si longtemps, en novembre 2010, on m'accusait de toutes sortes de choses, rappelle M. Duchesneau. J'ai eu la décence de me retirer, d'attendre d'être blanchi et je suis revenu plus fort. Alors c'est peut-être un conseil que je donne» au maire de Montréal.
Il n'y a pas de grandes surprises dans les allégations de la commission Charbonneau pour celui qui a déposé un rapport de 75 pages au précédent gouvernement sur la corruption et la collusion. «Rien de Surprenant», dit-il à la blague.
Selon lui, le témoignage de Gilles Surprenant vient corroborer celui de Lino Zambito, et «je suis sûr que le témoignage de M. Surprenant va être corroboré» également.
La commission s'assure que les propos tenus par les témoins seront confirmés par d'autres. «M. (Gérald) Tremblay n'est accusé de rien pour l'instant, dit M. Duchesneau. On va laisser la commission aller, je suis sûr qu'elle va bien faire son travail.»
M. Zambito a soutenu qu'un pourcentage des contrats octroyés par la Ville de Montréal allait au parti du maire Tremblay. M. Surprenant a affirmé quant à lui que l'argent allait au comité exécutif de la ville.
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